I… hate you [Kaline]

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Imaginez un matin où vous êtes un peu à la bourre, que vous êtes en retard de plus de 30minutes mais que vous ressemblez tout de même à quelque chose, car lorsque l'on s'appelle Keith, on ressemble de toute façon à quelque chose, non? Enfin, bon, un peu pressé vu l'heure qui ne faisait qu'avancer, il se précipita dans les escaliers en allant chercher son casier, il ne savait plus lequel s'était et chercha alors un casier avec une trace noir vers le bas. Cette trace il s'en rappelait, ce fameux jour une charmante surveillante était venue lui signaler qu'il était en retard, et pourtant, alors que tout allait bien ils avaient commencé à hausser le ton en se lançant des noms d'oiseaux. C'était à chaque fois pareil d'ailleurs et Keith ne comprenait jamais pourquoi. Cette surveillante était vraiment bien, mais vraiment, vraiment. Une brune qui avait un regard qui devait en faire craquer plus d'un et des lèvres que n'importe qui serait d'accord d'embrasser. Seulement, keith ne pouvait s'empêcher de lui faire remarquer certaines choses, il ne pensait pas ce qu'il disait et pourtant, il en disait des choses.

Enfin bon, cette trace noire était due à un stylo qui avait littéralement pété sur son casier. Il avait juste eu le temps de baisser la tête lorsque la surveillante l'avait lancé. Rencontres mouvementées, c'était la seule chose à retenir mais bon, pour une fois la surveillante en question n'était pas là, il prit alors soin d'ouvrir son casier et de déposer ses bouquins au sol, tout en lançant quelques bouts de papiers plus loin, il avait la flemme de les mettre à la poubelle. Mais bon, au loin des talons se firent, n'y prêtant pas attention, il referma son casier et se mit à ranger ses livres dans son sac… Tranquillement.

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Aujourd'hui, c'est encore à mon tour de chopper les retardataires. Enfin, "chopper", je me comprends. Je suis sensée tous les sanctionner, mais croyez-moi, heureusement que je ne le fais pas, sinon, il y aurait bien plus d'élèves en salle de colle que c'est déjà le cas. Et autant dire qu'ils sont déjà suffisamment nombreux pour le surveillant responsable des collés ! Alors, j'avoue que la plupart du temps, j'évite de coller les retardataires, me contentant de simples remontrances... Du moins, ça vaut pour les retardataires non-récurrents. Parce qu'il y a les autres, ceux qui sont tout le temps en retard ou trop souvent, ceux avec qui ça chauffe rapidement...

Prenez Leah Andrews, elle me répond sans cesse, alors forcément, c'est plus délicat lorsque je m'occupe de son cas... Mais pire, prenez Keith Dampton, à chaque fois que je me vois forcée de le réprimander à cause de ses retards, ou même autre chose d'ailleurs, ça finit mal. Ça monte doucement, on s'insulte, on s'amuse et PAF, ça dégénère. Ça a peut-être à voir avec le fait qu'au bout d'un certain temps, je réalise que je suis sensée avoir une autorité incontestable sur lui... Mais c'est vrai que lorsqu'on s'engueule, ça ne se sent pas vraiment... C'est regrettable, vous en conviendrez.

Bref, ce matin, c'était donc moi qui avait une nouvelle fois les retardataires de corvées. J'avais eu les petits retardataires, ceux qui arrivent avec seulement cinq, dix ou quinze minutes de retard. Mais je n'en avais pas eu tellement, donc ça allait pour le moment, j'étais encore assez sereine et posée. Mais je ne doutais pas une seconde que ça allait bientôt changer... Je ne me fais plus trop d'espoir !

Je descends les escaliers pour rejoindre une partie des casiers de l'établissement, calme. De ce que je pouvais voir du milieu des escaliers, le couloir semblait vide et je m'en réjouissais intérieurement, pourtant, quelque chose me disait que je me trompais. Je chassais cette drôle de pensée d'un haussement d'épaules négligeant et ai continué d'avancer dans ma descente. Une fois en bas des marches j'ai entendu du bruit. J'ai lâché un long soupir et me suis dirigée vers la source du bruit, la démarche traînante. Je n'ai pas mis plus de cinq secondes pour reconnaître le dos de Keith Dampton. Je commençais à le connaître ce dos, j'aurais même probablement pu le reconnaître entre mille ! Je vous assure... Enfin, je ne devrais peut-être pas le clamer trop fort. Je croise donc les bras en dessous de ma poitrine, réprimant une forte envie de soupirer de plus belle et ai tapoté du bout de mes bottes.

- Quelle surprise, vraiment...

ai-je lâché avec une TRES LEGERE pointe d'ironie

J'attendais que ce dos se retourne pour que je puisse voir ce minois qui viendrait presque à me manquer les jours de calme. C'est vrai que même si cet élève-ci m'insupporte au plus haut point, il m'occupe et m'amuse au moins !

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Les affaires glissant les unes après les autres dans son sac, il entendit les bruits de talons ralentirent puis finalement cesser. Il fronça doucement les sourcils et en commençant à se lever, il entendit une voix, une voix qu'il connaissait que trop bien, il l'entendait au minimum deux fois par semaine et à chaque fois c'était sur elle qu'il avait la chance de tomber… Et oui, tomber sur elle c'était mieux que de tomber sur un autre surveillant… premièrement, c'est une femme, deuxièmement, elle est charmante, troisièmement, elle est chiante et quatrièmement, Keith appréciait fortement s'engueuler avec elle car il sait qu'au bout du compte, il arrivera, comme dans son ancienne école, que la surveillante se jette sur lui pour le faire taire. Et oui, la répartie était quelque chose dont était doté Keith, mais il osera vous avouer que Miss Lucas est plutôt douée dans son genre. C'était peut-être ça qui agaçait un peu Keith, le fait de devoir se mettre à puiser dans sa répartie pour gagner la bataille, mais bon, il n'était pas toujours vainqueur et blessé dans sa propre estime, il se devait de répliquer la fois suivante, ça en devenait presque un jeu et… Des fois on pouvait se demander si Keith ne venait pas exprès en retard… Mais bon, venir en retard pour s'engueuler avec elle ou plutôt pour admirer la femme qu'elle était? Cette belle brune dont il n'avait pas encore pu décrire tous les traits tellement il y avait de choses à dire sur ses regards ou ses sourires provocants qu'elle lui lançait sans cesse.

Enfin, lorsque sa surveillante préférée qu'il détestait lui parla en prenant un teint bien ironique, il laissa tomber son sac en fermant les yeux et lâchant juste après elle.

« Oh non… Pas vous. »

Malgré ce "Oh non", on aurait presque pu sentir un petit signe de joie, mais non, il ne sourit même pas et voulut se baisser, seulement, il n'allait pas s'abaisser face à elle, non, impossible. Il la dévisagea, comme il le faisait si souvent puis s'approchant d'elle tout en tentant de remettre ses livres proche de son sac puisque ceux-ci étaient sorti lorsque la sacoche de Keith était tombée au sol. Il la regarda droit dans les yeux, en se mettant à rire légèrement, ah qu'elle qu'il pouvait ~~l'aimer~~ la détester…

« Si seulement vous saviez à quel point j'avais pas envie de vous voir ce matin… je parie que vous attendez que j'arrive en retard et vous me prenez directement. Avouez que vous en avez après depuis que je vous ai crayonné la première fois que l'on s'est vu… C'est dommage que ce soit parti, vos lèvres étaient bien plus tentantes en étant tâchées… »

Il plissa doucement les yeux, tentant de se concentrer à regard le regard de la jeune femme et non ses lèvres, signe de faiblesse et il ne fallait pas. Keith était trop fier pour montrer qu'il pouvait avoir du mal à résister à certaines choses, mais cette brune en serait tellement fière qu'elle y arriverait. D'ailleurs, si Keith vouvoyait Miss Lucas, c'était simplement pour jouer au bon élève et la faire passer pour une vieille…

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Les mains sur les hanches, une fausse mine agacée sur le minois, c'est ainsi que je toisais Keith Dampton de tout mon haut (bien qu'il soit bien plus grand que moi...). Après ma réplique courte et efficace, il a arrêté de fourrer ses affaires dans son sac pour lâcher ce dernier au sol. Sa réponse ne m'a pas surprise le moins du monde, et encore moins le ton employé pour la sortir. Je commençais à connaître le personnage... Je savais que d'une certaine manière, il n'était pas si embêté de me voir. Tout comme moi, je devais l'avouer. Enfin, je ne sautais pas dans les airs et lui non plus, heureusement, sinon, ces rencontres perdraient tout leur charme !

Un des seuls trucs qui me faisaient tiquer c'était ce "vous". Il n'y a rien de plus insupportable que cette foutue formule de politesse et Dampton le sait très bien, c'est d'ailleurs pour ça qu'il s'entête à toujours appuyer sur ce "vous", pour me faire sortir de mes gonds. Et je dois dire qu'il y arrive à merveille. Mais pour le moment, je me contente de ruminer intérieurement, pas question de lui donner satisfaction d'un emportement aussi tôt dans la confrontation.

- Tu aurais peut-être préféré un autre surveillant ?

Il s'est approché, le regard insistant, un sourire taquin au bord des lèvres... Qu'est-ce qu'il pouvait m'énerver... Il avoua qu'il n'avait absolument pas envie de me voir, mais ce qu'il disait de ce côté-là m'importait peu, j'avais d'autres choses qui me démontraient le contraire. Son hypothèse comme quoi je l'attendais de pied ferme chaque matin, pour une vengeance quelconque m'a arraché un sourire amusé. Mais bien sûr. Contrairement à lui, je suis forcée d'être dans les couloirs à cette heure-ci, alors on se demande bien qui fait exprès...

Il continuait de me vouvoyez tandis que je gardais mon calme. Enfin, garder son calme avec lui, ce n'est jamais plus de cinq minutes. Il me regardait droit dans les yeux et je devais avouer que ça ne mettait pas toujours à l'aise. Mais il en faudrait tout de même plus que ça pour me déstabiliser. Alors peu importe, qu'il plonge ses jolis yeux dans les miens, ça m'est égal.

- Oh oui, tous les matins j'attends ton arrivée avec impatience et j'espère secrètement pouvoir tâcher tes charmantes lèvres moi aussi ! Je ne me suis jamais remise de notre première dispute !

J'ai affiché un large sourire avant de froncer légèrement le nez, moqueuse. À peine mes paroles et mes gestes eurent pu faire l'effet espéré que je reprenais la parole.

- Tu y as presque cru, dis-moi ! Tu as bien entendu ce que je viens de dire ? Désolé pour le ton ironique, mais je ne suis pas assez bonne actrice pour paraître convaincante en disant des idioties pareilles ! C'est bon pour les minettes de ton âge...

Il me vouvoie, en échange, je me dois de lui rappeler sa condition d'élève et le fait que par conséquent, je suis plus vieille que lui. Il veut me faire passer pour une vieille, je me contente de le faire passer pour un pauvre lycéen... Oh, mais c'est ce qu'il est ! Autant pour moi...

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« Exactement! Moi qui pensais que vous étiez une fausse brune, vous êtes bien plus futée que je ne le pensais… »

Il en profita pour applaudir doucement ses mains, en sourire large sur ses lèvres, la provocant comme ils le faisaient depuis maintenant quelques secondes. Et oui, à peine leurs premières échangées qu'ils entrent dans un match dans lequel toutes les paroles sont permises, enfin pas toutes, keith savait se retenir de dire certaines choses, de plus qu'il ne les pensait pas, surtout lorsqu'il parlait de sa surveillante préférée. ma fois, on pouvait très bien la détester, on ne pouvait pas nier le fait qu'elle était belle, même irrésistible, mais dans ce cas Keith se demandait comment il avait fait pour tenir jusqu'ici… Car jusqu'à maintenant, malgré les vêtements parfois étranges qu'elle portait, tout lui allait, on aurait mi ses tenues sur quelqu'un d'autre, il n'y aurait pas eu le même impact, elle avait beau mettre n'importe quoi, on ne pouvait pas lui dire qu'elle ne ressemblait à rien, même si Keith se forçait parfois à le lui le dire. malgré tout, les pensées venaient lui rappeler tout le contraire, le faisant parfois culpabiliser de ne pas lui dire la vérité. Elle aurait gagné ce qu'ils avaient commencé et Keith n'était pas du genre à perdre et puis c'était une surveillante, d'un côté il pouvait mettre sa réputation en danger, mais la réputation pouvait toujours passer après nos plus grands plaisirs, non?

Non… Non on ne pouvait pas Keith se le répétait sans cesse dans la tête afin qu'elle ne prenne pas le dessus avec ce regard qu'elle arrivait à faire plus pensant lorsqu'elle le regardait. Il faisait parfois bouger ses doigts dans sa poche, signe d'énervement du au fait de savoir qu'il pouvait très bien perdre pour une fois… Mais on en était pas là, de plus ils venaient juste de commencer à parler et ça s'arrêtait souvent après une bonne quinzaine de minutes, car même lorsqu'un n'avait plus rien à dire, l'autre en disait encore un peu plus, comme pour lui demander de rester, mais qui le dirait? Aucun des deux, sûrement trop fiers pour ça, c'est certain.

Tandis qu'il se perdait, comme souvent d'ailleurs, dans le regard de la surveillante, celle-ci se mit à lui parler, obligeant Keith à prendre une mine on ne peut plus étonné. Il haussa un sourcil et la regarda, il ne comprenait pas. Seulement, elle se mit à sourire et à froncer son petit nez qu'il regarda à l'instant, relevant son regard à ses yeux pour l'écouter à nouveau, il lâcha un petit rire et lui répondit

« Ça vous ferait trop plaisir… Vous savez Madame Lucas, j'apprécie que vous remarquiez que vous êtes une mauvaise actrice. Car premièrement, vous n'avez pas l'allure à en être une et de deux, je vous verrais plutôt dans un film dont je suis dans l'âge de voir. Mais bon, vu vos goûts de chiottes niveau vêtements, j'imagine même pas ce que vous pourriez porter en-dessous… »

Madame? Oui, c'était la seconde étape, Madame qualifiait une femme de mariée… Kaline l'était? Non sûrement pas, elle ne portait que trois bagues, une à chaque index et une au majeur gauche. Observateur? Vous devriez pourtant savoir qu'il voit beaucoup de choses que certains ne remarquent pas. D'ailleurs, à ce détail, il la fixa et lui demanda.

« Je n'ai jamais compris pourquoi on pouvait mettre autant de bagues à sa main… C'est pour montrer à quel point les hommes sont désespérant ou pour montrer à quel point vous avez besoin d'un homme? Quoique pour vous trouvez un homme, ça doit être mission impossible, sans vouloir vous offenser. »

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Moi ? Fausse brune ? Ce type se paye ma tête... Wah, Kaline, c'était la révélation du jour... N'empêche, ce sourire... J'avoue qu'il serait envoûtant s'il n'était pas collé sur des lèvres qui déversent tant de conneries à la minute. Bon d'accord, même avec ce détail là, son sourire est envoûtant. Mais ça, ne comptez pas sur moi pour le dire à voix haute ! Il sauterait sur l'occasion et pourrait rire de moi jusqu'à la fin des temps ! Il est tout bonnement hors de question que je perde le contrôle de cette manière ! En l'étranglant, passe encore, mais en lui avouant ces confidences, certainement pas, c'est bien trop risqué. Et puis je l'ai déjà dit, ce genre d'aveux gâcherait tout le piment de nos "discussions".

Et le voilà qui me répond... Moi je n'ai pas la silhouette d'une actrice ? Je ne suis pas du genre prétentieuse, mais je sais ce que je vaux. Et pour avoir travailler dans des endroits peu recommandables, je sais très bien ce que je vaux de côté-là. Maintenant, le pauvre se fait des films, et pas des moindres ! Il me provoque... Il critique ma manière de m'habiller, il critique même ce qu'il ne voit pas ! Parce que jusque là, je n'ai pas le souvenir de lui avoir montré mes sous-vêtements. À moins qu'il fasse partie des impertinents qui regardaient sous mes jupes à l'époque où j'étais assez naïve pour en porter dans une école comme celle-ci !

- Je te rassure tout de suite, tu n'as pas non plus la carrure, mais j'imagine que tu n'as pas ce genre de prétentions... En fait non, je doute que tu sois si réaliste ! En tant qu'adulte, je me dois de te ramener les pieds sur terre.

Il ne peut pas juger de ce qu'il n'a pas goûté... enfin, je veux dire... De ce qu'il n'a pas vu. Ça me semble plus approprié, non ? Cela dit, il y a bien encore un truc qui me fait mal, c'est le "Madame". C'est m'horripile au plus haut point et ce fourbe le sait pertinemment. Madame, comme si j'étais casée, quelle horreur. Je ne me suis jamais vraiment casée et ce n'est pas près d'arriver, vous pouvez me croire ! Je suis jeune, je tiens encore à profiter de la vie !

Je n'ai pas le temps de m'apitoyer plus longtemps sur cette formulation qu'il enchaîne avec une histoire de bagues. J'arque un sourcil. Qu'est-ce qu'il a avec mes bagues ? Il les compte en plus. Ma parole, il s'ennuie tant que ça le pauvre ? Ou alors il me porte un peu trop d'intérêt. Ça deviendrait presque inquiétant, dîtes donc ! Ces bagues sont des bijoux dits de "famille". Disons que c'était ma famille de la rue. Cela dit, mes bijoux de famille valent probablement bien mieux que ceux de Dampton !

- Trouver un homme par ici, c'est mission impossible comme tu dis, les environs sont peuplés de gamins dans ton genre... Sans vouloir t'offenser, cela va de soi

ai-je lâché avec un large sourire

Je m'étais bien appliquée à reprendre son "sans vous offenser", pour souligner toute l'amertume dont j'étais en mesure de faire preuve. Ne jamais sous-estimer une femme de ma trempe. Et puis quoi ? Trouver un homme ? Qui a dit que je voulais me trouver un homme ? Au secours, je suis tombé sur un lycéen qui croit pouvoir lire dans les bagues...

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Lui? Prétentieux? Non jamais, vous le connaissez aussi bien qu'il se connaît, non? Il est juste arrogant, dragueur, charmeur et… Prétentieux, mais que voulez-vous? Cet air de prétentieux qu'il portait à son visage lui donnai un air de vilain garçon, faisant pétiller ses yeux comme un petit gamin devant une glace dont il se ferait la joie d'engloutir dans les secondes à venir. Et puis bon, la prétentieux lui collait bien, c'était quelque chose de tellement naturelle chez lui, comme si c'était quelqu'un qui avait l'habitude d'être poli, ça sortait tout seul comme une phrase dans un poème fraîchement écrit par l'inspiration d'un inconnu qui ne tarderait pas à être célèbre. Tout le monde avait quelque chose, avait un défaut que normalement nous détestions mais qu'au final sur certaines personnes nous pouvions apprécier, seulement c'était pas tout le temps le cas, heureusement d'ailleurs, sinon Keith serait encore plus populaire qu'il ne l'est déjà.

Bref, revenons-en au fait… Kaline venait de prendre la parole et Keith, les bras qu'il venait juste de croiser à l'instant, la fixa avec son même sourire aux lèvres. Il laissa son regard tomber sur les lèvres de Kaline, y restant un long instant. Volontaire? Oui, mais peut-être 'aurait-il pas du? Il fallait savoir prendre des risques et c'est ce qu'il venait de faire pour enfin relever son regard à celui de sa chère et tendre surveillante.

« Je ne suis pas prétentieux… Sinon ça ferait longtemps que je vous aurais dit que je me trouve bien mieux que vous Madame Lucas, croyez-moi. J'apprécie votre aide afin que je ne parte pas dans les étoiles… » lui avait-il dit avec une teinte de voix bien trop polie. Sournois? Oui, mais il y avait une part de vérité dans ce qu'il disait. Pour la première, il ne se trouvait pas mieux que la personne qui se trouvait en face de lui, cette surveillante avait de la répartie, arrivait à le faire arriver en retard, à retenir son attention mais aussi à être dotée d'un physique parfait et malgré l'aperçu du sale caractère qu'elle avait, il savait qu'elle devait être bien différente. Oui, des fois il regrettait d'avoir pas commencé sur de bonnes bases… Mais au final, il se disait qu'il pouvait au moins débuter ses matinées de bonne humeur car la voir ici, était toujours une joie. Mais n'allez pas le répéter, vous signeriez votre contrat de mort.

Mais bon, à peine disait-il quelque chose que, comme d'habitude, Kaline se mit à lui répondre sur la suite de ses paroles… Et oui, quand je vous disais qu'ils n'arrêtaient jamais de se lancer des piques, c'est que c'était vrai… Keith ne ment jamais… Lorsqu'il est en couple. M'enfin, il fut plutôt intéressé et captivé par ce qu'elle lui dit… D'ailleurs, son regard se noircissait lorsqu'elle prononça "gamins dans ton genre". Oui, c'était peut-être pas beaucoup pour vous, mais keith avait toujours eu du mal, juste quelques mots et ils se sentaient attaqués en lui-même. On vit dans ses yeux une étincelle furieuse qui le médusa. Plissant ses yeux, il rapprocha dangereusement son visage du sien. De loin, on aurait pu croire qu'il l'embrassait, mais non, ses lèvres étaient peut-être à un centimètres de celles délicieuses de Miss Lucas. Il attendit quelques secondes puis afficha un sourire vengeur en lui murmurant sèchement.

« Des gamins…? Quand on a l'air d'une traînée qui matte sans cesse les étudiants passés, je pense que l'on peut être fier d'être qu'un gamin. »

Keith se rendit bien compte qu'il y était allé un peu fort… Il aurait même voulu s'en excuser mais se retint, s'abaissant pour prendre ses livres en main et se redresser tout en la fixant, cherchant l'ouverte pour y placer ses livres. Une chose est sûre, Madame Lucas venait sûrement de remporter une manche, mais peut-être qu'elle mettrait son point en jeu en s'en prenant à keith après ses paroles. Et oui, ils se ressemblaient un peu, ils s'énervaient facilement, malgré le fait qu'ils tentaient de se contenir… mais il y avait une différence, Madame Lucas arrivait mieux à se contenir que Keith.

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Lui ? Bien mieux que moi ? Je ne suis pas prétentieuse mais ce qu'il avance là dépasse l'entendement ! Soyons réalistes un quart de seconde, s'il vous plaît ! Quoi que... Ce n'est probablement pas le meilleur moment pour être réaliste, c'est vrai. Il y a des jours, où j'ai l'impression de redevenir une gamine de l'âge de Dampton, parce que nos disputes nous amusent. Mais il y a aussi des jours où j'ai l'impression que c'est lui qui n'est plus un gamin. Et ça n'aide pas pour poser ses marques que de lui enlever son statut d'élève... C'est à cause de ces confusions que je suis restée interloquée face à lui lorsqu'il a commencé à changer de comportement après mes répliques...

J'ai bien vu son regard. Celui qui ne voulait pas descendre sur mes lèvres jusque là mais qui s'y est finalement ancré. Faiblesse ? Je n'en suis pas si sure... Cette étrange étincelle que j'ai vu passer dans ses yeux clairs... Cette étincelle-là n'avait rien de faible, au contraire. Elle inspirait un brin de colère. C'est pour ça que je n'ai pas compris, quand il a approché son visage du mien. Je n'ai pas bougé parce que je sentais qu'il allait faire ou dire quelque chose... Mais si seulement je m'étais préparée à recevoir ça en pleine face... J'aurais peut-être parue moins dépitée. Il m'avait transmis sa colère en un rien de temps. Joli coup. Mais je ne pouvais que souligner intérieurement qu'il avait complètement perdu le contrôle... Donc j'avais en quelques sortes gagné cette partie-là. Je ne sais pas pourquoi, ça m'importait peu dans l'immédiat. Peut-être tout simplement parce que les propos violents qu'il m'a adressés m'ont touchée de plein fouet.

Pourtant, ce qu'il a dit était vraiment ridicule, voire même carrément puéril, et dans d'autres circonstances, je l'aurai collé pour ça, puni pour ça, maudit pour ça, fusillé du regard pour ça, insulté pour ça, peut-être même giflé pour cette marque d'irrespect. Son ton sec et cassant allait à merveille avec ses méchancetés, je devais bien le reconnaître. Il s'était superbement laissé emporter. Et je commençais à suffisamment bien cerner le personnage pour savoir qu'il ne s'excuserait probablement pas de lui-même. Et ça me mettait hors de moi d'une certaine manière, parce que je refusais de rester impuissante face à ce flot d'inepties. Mais en même temps, qu'est-ce que je pouvais bien répondre ? J'étais sensée lui renvoyer une image dégradante et fausse de lui, comme il venait de le faire avec moi ? Je n'étais pas comme ça, et j'en suis parfaitement consciente. C'est pour ça que je ne l'ai pas fait. L'âge de raison ? Je l'ignore, et c'est bien le dernier de mes soucis que de savoir comment on peut nommer cette résolution-ci.

Je me suis donc contentée de rester stoïque, j'ai fixé Keith alors qu'il ramassait ses affaires en fourrant dans son sac, ses livres que je rêvais de lui jeter à la figure. Je me comportais comme si ce qu'il m'avait balancé glissait sur moi sans la moindre encombre, ce qui était, vous vous en doutez, complètement faux, mais je pense que ce jeune homme n'est pas armé pour en prendre conscience...

- Reste donc le gamin que tu es si fier d'être, je resterai la « traînée » qui travaille ici

ai-je répondu comme si je dictais la liste des courses, sans laisser la moindre émotion transparaître. Je ne lui offrirai pas ce plaisir, qu'il se le mette bien en tête...

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Ce regard et ces traits qui s'étaient soudainement mis en valeur sur le visage de Kaline le fit sourire, sourire de manière presque malicieuse et pourtant il aurait préféré ne pas sourire et la fixer froidement comme il l'avait pourtant fait il y a quelques instants. Le problème avec keith c'est qu'il ne contrôlait aucune de ses émotions, si ce n'était l'attirance qu'il arrivait à garder pour lui mais là, cette émotion d'attirance il avait du mal à la gérer, il ne savait pas si c'était le fait d'être face à une femme plus âgée que lui et qui avait un charme fou mais ce sourire il ne put le contenir et son regard pétillant de mille feux sur celui de Kaline le fit presque craquer. Seulement, keith n'était pas Keith Dampton pour rien, il avait une réputation et il devait pas craquer, pourquoi? Parce que c'était les autres qui craquait, lui attendait que l'on fasse un premier pas puis il ne se gênait plus du tout. Le silence qui pesait entre eux obligeait Keith à regarder les yeux de Kaline, des yeux qui lui donnaient de lourdes foudres qu'il pouvait ressentir. les mots il ne les avait pas contrôlés et jamais il ne les aurait dit à Kaline, mais le fait de se faire traiter de gamin le touchait au plus au pooint, c'était l'écraser comme si il n'était rien, comme s'il était une poussière que l'on remarquait juste par dégoût, toujours là à traîner où il ne faut pas, un élément qui n'avait pas besoin d'exister.

Malgré les paroles de la surveillante il y a de ça quelques instants, son regard haineux avait disparu, laissant place à presque une admiration à la jeune femme qui se tenait devant lui, une admiration à quelqu'un qui avait osé le traiter de gamin. keith ne comprenait même pas pourquoi et sur son visage on pouvait voir quelque part une sorte de doute s'installer, ses lèvres tremblant légèrement, comme s'il tentait de cerner Kaline. Se les pinçant finalement, il plissa doucement ses yeux pour tenter de paraître plus froid, mais lorsqu'un regard glisse sur les lèvres de quelqu'un, ce n'était pas par haine mais par envie, non? Il baissa ensuite son regard sur ses lèvres et referma son sac qu'il passa derrière son épaule tout en replongeant son regard dans celui de celle qui devait à cet instant, le haïr de tout point car même si keith avait l'air d'un macho, il ne l'était pas vraiment… D'ailleurs, tratier une femme de traînée, de pute ou de péripatéticienne ne se faisait pas, personne ne doit être rabaissée à autant de choses, c'est connu. Et même si l'envie de s'excuser lui venait, il ne le fit pas, trop dur pour lui, surtout quand il venait d'être touché dans sa propre estime.
Alors qu'il pensait pouvoir partir, il sentit un regard pesant être sur lui, il regarda alors Kaline qui ne tarda pas à lui parler. Keith, bien trop déçu de lui-même n'avait pas vraiment réagi mais préféra jouer son rôle de séducteur, comme souvent pour dire à une surveillante qu'il venait pourtant traiter de trainée.

« Arrêtez de me regarder comme ça… » dit-il en fixant doucement ses lèvres tout en lui faisant dos par la suite. Marchant en tentant de se dire que c'était une matinée comme els autres et qu'il venait de perdre une nouvelle fois… Les victoires chez Kaline devait être plus nombreuses que celles de Keith, mais pas au point d'être humilié, pour l'instant.

» SMS 4 KALINE.
» En retard? Et alors...? {. Kaline
» ___ * Kaline Lucas [finished]