solitude d'un ange déchu. {pv}

destin

La veille au soir, Devan avait appelé ses parents les suppliants de rentrer sur New-York et de revivre sa vie de New-Yorkais... pourtant son père lui avait carrément dit de finir son année scolaire et d'avoir son diplôme à Londres! Qu'il ne reviendrait pas sous une crise d'adolescence. Devan avait raccroché furieux par les propos de son paternel et était resté enfermé dans sa chambre toute la soirée, ne dînant pas. En plus sa cousine ne lui avait pas adressé la moindre parole depuis l'autre nuit... D'un coté, il la comprenait.

Ce matin, c'était pareil, il était resté bien au fond de son lit, ne cherchant pas a aller au lycée... Tête en dessous son oreiller entrain de dormir dès plus paisiblement, pourtant son sommeil fut d'un coup agiter. Sentant de l'eau dès plus froide atterir sur son corps, il sursauta, les cheveux en bataille. Il était midi et sa grand-mère c'étiat aperçu que son petit-fils n'était pas aller en cours. Le traînant dans la salle de bains, il soupira quand celle-ci fut partit... A croire qu'il n'avait vraiment pas le choix! Les pas traînant au sol, sa grand-mère le poussa à l'extérieur du domicile, laissant son petit-fils sous une pluie battante.

"Pour une fois qu'il neige pas..."

Se dirigeant vers le lycée, il était silencieux, renfermé... Qui allait dire qu'il allait se présenter en cours, il pourrait traîner dans le lycée en toute tranquillité. Marchant dans le parc de l'établissement sous une pluie battante, il alla se réfugier dans la tour en brique du London Private College. Dégoulinant de pluie, il entra dans la tour, ou sans doute il n'y avait personne vu le silence qui y régnait... Montant les escaliers il s'assit regardant le lycée de haut, essayant de réfléchir à toutes sortes de choses... Pourtant, quelques bruits le firent se lever. Il n'était donc pas seul...

Marchant, il distingua une silhouette de dos, un sourire aux lèvres pour une fois depuis près de une semaine et demi. Cette silhouette il la connaissait. Ils se connaissaient depuis quelques temps déjà dut aux Etats Unis...

"Alors miss Carter... On fait pas un câlin à son Devan préféré?" Dit-il en la regardant un regard plein de malice.

Amy n’aurait certainement pas dû se sentir aussi triste, mais vous savez, il y a des jours comme cela, où on sent une montée de coup de blues insurmontable, inexorable : elle vient comme un grand souffle de vent, comme une douzaine de nuages, et puis l’orage commence et il n’y a plus rien à faire. Amy était actuellement le roseau ou le chêne, luttant contre les éléments en se recroquevillant le plus fortement possible. Certes, elle aurait pu choisir un lieu plus approprié que la tour, un lieu plus intime, sa chambre peut-être, mais au fond, il devait y avoir une raison à sa présence, oui, au fond, elle devait avoir choisi ce lieu pour une raison simple et pourtant improbable : elle voulait qu’on la trouve. Si elle avait pu choisir, elle aurait pris d’abord Ethan, qui aurait souhaité la consoler, jusqu’à se remettre avec elle ; bien sûr, il y aurait eu Charlize, Ebony ou encore Judy et Deborah, mais c’était différent ; qu’Emily la trouve aurait été plus adéquat, par exemple. Mais personne ne la trouvait. Ou personne ne l’avait encore trouvé, du moins.

Peut-être était-ce pour cette même raison qu’elle ne put pas vraiment prendre une expression agacée en entendant des pas : au contraire, elle se dit qu’avec un peu de chance, c’était le prince charmant qui était arrivé pour la prendre sur son cheval blanc et l’emporter loin, très loin de ce lycée, dans une autre dimension spatiale, ou peut-être temporelle, quoique les deux soient également très plaisants. Elle se mordit la lèvre, attendant que la personne arrive avec une certaine impatience, et enfin, elle sentit une présence dans son dos lui indiquant que le moment était venu de se retourner. Elle ne le fit cependant pas, attendant que le nouveau venu parle. Et il le fit.

Devan – Alors, miss Carter : on ne fait pas de câlin à son Devan préféré ?
Amy – Devan ?

Elle se retourna aussitôt, avec une brusqueté montrant son enthousiasme. Dès qu’elle avait entendu la voix, elle avait reconnu le garçon en question, mais cela avait été confirmé d’abord par l’appellation « miss carter », qu’il affectionnait particulièrement, et puis par, bien sûr, le ton sur lequel la question avait été posée. Du Devan tout craché. En souvenir de ces moments magnifiques – magiques, allais-je dire – passés aux USA, son pays natal, qui, malgré tout, lui manquait de temps à autre, elle se leva aussitôt et se pendit au cou du nouveau venu. Sa présence lui faisait encore plus de bien que celle de ce foutu Ethan, à un point indescriptible. Son cher Devan.

Amy – Mais qu’est-ce que tu fous là ? Me dis pas que t’as quitté New York simplement pour me retrouver. J’veux dire, c’est assez agréable, mais de là à traverser l’Atlantique pour moi, faut dire que ça en devient carrément un acte héroïque.

Elle éclata de son rire cristallin, semblable au bruit que faisait les gouttes de pluie sur le sol londonien. Désormais, elle s’en fichait de ce sale temps, de ces sales temps, de cette sale semaine, de ces sales disputes, de tout. Il était là alors qu’il n’aurait pas dû y être : à croire qu’un dieu s’était trompé dans une équation ou qu’au contraire son ange gardien, supposément bienveillant, s’était réveillé à temps pour la sauver d’un suicide (en sachant que la tour n’était pas assez haute pour se tuer, elle se serait simplement cassé une jambe ou bien aurait écopé d’une défiguration très sympathique). Elle n’avait personne à remercier ; aussi se contenta-t-elle de sourire, pour montrer son silence à quiconque l’avait aidé en cet instant difficile.

Amy – Plus sérieusement, tu restes à Londres ? Dans ce lycée ?

Si oui, autant vous dire qu’il va y avoir un nouveau pendage au cou de l’adolescent. Pourquoi ? Mais parce que c’est une des seules figures qu’elle peut supporter en ce moment, qu’elle a vécu des choses inoubliables avec lui, et qu’il a une simplicité, une sincérité, une perfection, que tous les autres n’ont pas. Authenticité. Bon dieu, que ça faisait du bien de le voir. Regardez son sourire, parce que c’est là que se trouve la preuve de son bonheur.

» Un peu de solitude??? |Aaby| [Sujet TERMINE]