Leah Fanfic

Résumé: Kaythlin, une jeune fille de dix sept se pose des questions sur les circsontances de la mort de son frère, William. Croyant dur comme fer a son suspect numéro un, elle découvre au fil des mois que ses doutes étaient faux, et que le meurtrier de son frère est un proche... Quelqu'un en qui elle aviat confiance... Qui? et Pourquoi cet acte?

Mes yeux sont rivés sur une tombe dans le cimetière du comté de Newcastle en Irlande… Sur cette tombe sont gravés en capitales d’imprimeries et dans des couleurs dorées le nom de « William Spencer » suivit en-dessous des dates « 1 Juillet 1992 – 13 Décembre 2007. » Il avait quinze ans, trop jeune pour mourir n’est ce pas ?! Je le pense aussi, la vie est injuste… On ne peut pas modifier le destin et je le sais grandement, pourtant j’aurais aimé tout faire pour que ce jour du treize décembre n’arrive jamais, que ce jour soit comme supprimé du calendrier que l’on reçoit tous les ans pour marquer la nouvelle année. Mes pupilles reflètent la phrase marquée sur la tombe de marbre « William à jamais dans nos cœurs ». William, un frère, un ami tant aimé de plusieurs personnes… Pourquoi ne puis-je pas prononcer le mot enfant ? Peut-être que malgré qu’il ait eu une famille, je ne ressens pas un sentiment d’enfance paisible sans problème, mais cela sera pour plus tard.
C’est étrange, tout le monde pense que leur vie est du pareil au même comme bon nombre de citoyens, ce n’est pas mon cas. Quand je vois dans les rues de ma ville natale, des familles riant aux éclats, je ressens comme une lame me transpercer le cœur, une lame aussi profonde que l’on ne peut même pas savoir de combien elle mesure. J’aurais tant aimé d’un côté ne pas naître dans ce monde pessimiste, un monde où tant de mes larmes ont coulé, mais si je n’étais pas né alors je n’aurais jamais connu William… Mon petit frère de un an mon cadet. Posant une fleur de lys blanc sur la tombe de celui qui avait une place importante dans mon cœur, j’effleurais du bout des doigts les lettres incrustées dans le marbre. Me relevant, je regarda une dernière fois la tombe de mon frère décédé, avant de marcher vers le portail du cimetière d’un bleu délavé. Mes pensées étaient sans doute des plus tourmentées, pourtant j’essayais de voir le côté positif des choses qui était difficile. Moi, Kaythlin Spencer, jeune fille de dix-sept ans, j’essayais de voir la vie devant moi, alors que j’avais l’impression d’avancer dans un tunnel noir et sinueux.

Les minutes passèrent, envelopée dans mon écharpe noire, je regardais face à moi… A quelques mètres du cinéma principal, une bande d’amis s’esclaffait en faisant une bataille de boule de neige qui était fraîche de cette nuit… Je n’ai jamais eu d’amis, j’étais une solitaire comme on m’appelait au lycée, enfaîte, ma famille était pratiquement inconnue des autres habitants de la ville et même du petit quartier de Hilton Head où nous habitions. Nous avions déménagé bon nombre de fois pour raisons différentes et c’était depuis trois ans que j’habitais en Irlande du Nord. Je m’arrêtais un moment pour observer le groupe, deux filles, une blonde et une rousse et trois garçons, ils semblaient se connaître depuis pas mal de temps. Un des garçons, le brun de la bande me vit et m’observa un instant, le regard gêné, je repris ma route vers mon domicile familial essayant d’oublier ce moment. Je n’avais jamais pensé à avoir d’amis, je préférais surtout que personne ne lie une quelconque relation avec moi, c’était trop dangereux. Croisant par la suite quelques personnes qui étaient mes voisins, ils me saluèrent avec un sourire, je le leur rendis, mon frère avait toujours l’habitude de me dire que mon sourire était celui d’un ange… Cette phrase me manquera à tout jamais. Je restais silencieuse pendant ma marche vers la maison, j’appréhendais mon retour enfin de compte, c’était les vacances d’hiver, nous étions en février 2008, j’avais une sainte horreur des vacances, pourtant normalement tout le monde aime cela non ?! Pour moi c’était tellement différent, pourtant même si je pouvais passer tout mon temps avec Emily, ma petite sœur de cinq ans, je ne supportais pas de croiser le regard sombre de mes parents. Des lycéens me croisèrent, me regardant bizarrement, des filles qui se prenaient pour le nombril du monde ricanaient, ce qui fit monter la colère en moi, mais je me rappelais une phrase que m’avait dit Will’ : « Ne te rabaisse pas à leur niveau ». C’était vrai, si je me rabaissais alors je ne vaudrais pas mieux qu’elles. Les lycéens me regardaient bizarrement, car depuis le décès de mon frère, je n’allais plus dans l’établissement scolaire, je préférais travaillé dans un café de la ville pour subvenir aux besoins de ma famille…

Mon père avait été mis au chômage il y avait pratiquement un an maintenant, en mai 2007, et ma mère me diriez-vous ? Bien sûr elle travaillait, mais pas assez sans doute pour subvenir aux besoins de la famille où une petite de cinq ans venait d’être scolarisée. Au contraire, elle préférait donner son temps à son collègue de travail avec qui elle couchait de temps à autres. Mon père n'était point au courant de cette liaison extra-conjugale, seule moi le savais, puisqu’un jour j’avais eu la bonté d’aller voir ma mère sur son lieu de travail dans son bureau d’illustratrice et je l’avais trouvé entrain d’embrasser fougueusement son collègue de travail, Pierre… On dit souvent aux enfants d’oublier ce qu’ils viennent de voir, mais je ne crois pas que des moments comme cela on peut les supprimer de la mémoire en un claquement de doigt, si ?

Cette ville était sans doute pleine de surprise que je n’avais pas encore découvert… Sans doute je sors beaucoup mais c’est surtout pour oublier cette vie que je n’aurais jamais voulu connaître. Si mon frère, ma petite sœur et moi avions été recueilli dans une famille d’accueil comme il se devait, il y a quatre ans, quand l’assistante sociale est intervenue à la suite de violence et d’activité qui ne fallait pas faire pratiquer à un enfant, alors mon frère serait à côté de moi à l’instant ou mes chaussures craquelaient sur l’amoncellement de flocons de neiges sur le trottoir. Quand dans le passé, nous parlions de nos problèmes familiales, mes parents déclarèrent juste de ne pas nous croire, que nous avions juste une imagination débordante. Si notre imagination était aussi débordante alors pourquoi William était à présent six pieds sous terre ? C’est ce que j’avais envie de dire aux personnes qui ne nous ont pas cru tout le long de notre jeunesse. Farfouillant dans les poches de ma veste en cuir noire, celle de mon frère que j’avais gardé, je trouva une pièce, passant devant un mendiant je la jeta dans un bol qu’il avait devant lui… Il me remercia disant que dieu me bénirai… Mais plus le temps passait, plus je n’y croyais plus. Cela faisait deux ou trois ans que je donnais de l’argent à ceux qui aussi en avaient besoin, je sais ce que cela fait quand des personnes qui se croient mieux que vous passent devant votre petite personne et ricane ou vous ignore tout simplement… Les gens qui sont à la rue n’ont pas le droit à un tel châtiment. Moi aussi du jour au lendemain je pourrais être à la rue, comme tout le monde sur Terre…

J’arrivais à présent à Hilton Head, quartier résidentiel au nord de la ville de Newcastle, quartier où ma famille et moi on y habitait. Mes pas résonnèrent dans le quartier vide de personne, faut dire c’était dimanche et tout le monde devait être sortis. Arrivant enfin au domicile Spencer, je restais un moment appuyer contre le petit portillon rouge, recouvert de quelques flocons de neige, en regardant la demeure, quelconque personne pourrait dire qu’ici une famille dès plus normale… Cela se voit alors qu’ils n’ont jamais mis un pied dans la demeure. Main sur la poignée de la porte d’entrée, je fis quelques pas dans la demeure avant de refermer la porte derrière moi en essayant de ne pas faire le moindre bruit. Une petite tête blonde fonça d’un coup dans mes jambes, j’en faillis perdre l’équilibre, un grand sourire aux lèvres fit découvrir les petites dents de lait de la petite à mes jambes, qui commençaient à tomber réclamant la petite souris.

« Kath, on peut aller au parc ?
- Pas maintenant petit ange, il est tard, dans deux heures tu dois aller au lit, je dois te préparer ton dîner… Tu voudrais manger quoi ?
- Des pâtes »

Je rigolais légèrement, les pâtes étaient le repas préféré de ma petite sœur, la soulevant, je la porta dans mes bras, elle me demandait souvent si William reviendrait un jour, question que j’appréhendais toujours car j’avais beau lui faire comprendre que de là où il était aujourd’hui, il veillait sur elle, Emily ne comprenait jamais. Je me dirigeais vers la cuisine, passant devant le salon j’y jeta un coup d’œil, l’horloge indiquait dix-huit heures trente, mais ce que mes pupilles distinguaient surtout c’étaient les deux masses sur le canapé, avec deux bouteilles d’alcool sur la table basse du salon, mon père, Jake, et ma mère, Marie, tous deux saoulent devant une bouteille de vodka vide et une de whisky les trois quarts entamés. Les yeux clos, ils dormaient profondément, cela voulait dire que ma petite sœur de cinq ans avait été une fois de plus sous la garde de personne… Ils ne se rendaient pas compte du danger de laisser une petite de cet âge-là sans surveillance ? A mon avis non. Rentrant dans la cuisine je fis dîner ma sœur, ne me préoccupant même pas des deux adultes qui devait me servir de parents… Et je fis tout ce que je devais faire pour ma sœur tous les soirs, soit, je fis la routine, ma vie depuis le décès de mon frère William…

Une semaine c’était écoulée. En pleine nuit, j’entendis un vacarme assourdissant au rez-de-chaussée, cherchant avec une main aveuglement l’interrupteur de ma lumière, je vis la porte de ma chambre s’ouvrir, et une petite silhouette accourue sur mon lit, je distingua alors avec la mince lumière qui entrait de ma chambre, le visage incrusté de peur de ma petite sœur. J’en vint à la conclusion que cela recommençait, mes parents se disputèrent de nouveau dût à l’alcool. Je me leva de mon lit qui avait été le lieu où j’étais dans les bras de Morphée, des rêves plaisants qui me faisait oublié l’horreur que je vivais dans ce lieu sordide qu’était ma demeure familiale. Je revins par la suite dans ce lit, entourant ma petite sœur de mes bras fins, la bercent pour qu’elle arrive à s’endormir. Dire qu’il y a un cinq mois encore, quand mes parents se disputèrent ainsi, on se retrouvaient tout les trois, William, Emily et moi dans une chambre, souvent la mienne, on endormait Emily et avec mon frère on parlait par murmures jusqu’à ce que la dispute cesse replongeant ainsi la demeure dans le silence pesant de la nuit. Je sentis ma petite sœur s’endormir contre moi, je posa mon regard sur mon réveil digital qui indiquait deux heures quinze du matin. Les crises de mes parents survenaient souvent ainsi, en pleine nuit sans que l’on comprenne pourquoi. Ainsi à mon tour, quand le silence vingt minutes plus tard était revenu, je sentis Morphée me reprendre et me ramener dans mes rêves des plus plaisants.

Cela faisait trois jours que les études avaient repris, pour moi c’était plutôt mon travail dans le café de la ville où je travaillais en tant que serveuse. Me levant assez tôt après cette agitation nocturne, je me rendis dans la cuisine et je vis assis sur une chaise ma mère un café en main, et le journal dans l’autre, pourtant je fis mine de ne pas la voir comme j’en avais à présent l’habitude, pourtant je ne savais pas pourquoi, pour la première fois depuis trois mois, le jour du décès de William elle m’adressa enfin la parole :

« Quand on est poli, Kaythlin, on dit bonjour à sa mère le matin en la voyant…
- Sauf que pour moi tu n’es pas une mère alors si l’envie me prend, je ne te dis point bonjour. »

Oui j’avais l’habitude de répondre à ma mère… Mais est-ce que l’on appelle cela une mère une femme qui ignore son enfant ? Qui parle juste pour rabaisser la personne ou pour que celle-ci rende toujours un service ? Je la vis, se lever, et me regarder de son regard noir profond, mais au fil du temps cela ne me faisait plus rien. Je fronça les sourcils, la regardant longuement, avant de chopper une pomme et de partir vers le hall d’entrée pour prendre la direction de l’endroit où je pouvais être tranquille dans le café de la ville. Pourtant en passant dans le hall et pour prendre la veste en cuir noire de mon frère que j’enfilais sur mes épaules, je vis mon père descendre, la barbe non rasé, le regard vide… Ce n’était plus le père que j’avais cru connaître. Il me regarda un instant, mais je l’ignora, je ferma la porte derrière moi en la claquant, histoire de bien leur donner encore plus la migraine dut à leur dosage d’alcool bien trop fort.

Il avait encore neigé… Une neige dont j’avais horreur, cette texture glaciale me faisait sans cesse pensait à l’ambiance aussi glaciale familiale que je connaissais. Je laissais derrière moi mes traces de pas, prenant la direction de mon lieu de travail, au passage je croisais quelques lycéens qui prirent la direction de l’établissement secondaire scolaire de Newcastle. Je le recroisais, ce jeune homme qu’il y avait une semaine j’avais croisé en rentrant chez moi, cet homme aux cheveux bruns, qui me regardait une nouvelle fois… Pourquoi me regardait-il toujours ? Je lui lança un bref coup d’œil avant d’entrer dans le café où je travaillais… L’ambiance était meilleure que chez moi c’était sur, je retrouvais les fidèles clients, des petits vieux comme on disait, avec leurs journaux et leurs cafés. Endossant mon tablier, je me mis directement derrière le comptoir servant les tous premiers clients avec un sourire… Sourire que je faisais pourtant si rarement. Les clients me le rendaient bien j’avais souvent des pourboires pourtant peu mérités.

Les heures passaient et le cadran de l’horloge indiquait seize heures, et dire que dans une heure et demi je devrais re-emprunter cette porte et retourner dans les portes de l’enfer. La seule raison pour laquelle je rentrais tous les soirs était celle de m’occuper de ma petite sœur de cinq ans, que ferait-elle sans moi ? Emily serait sans doute le souffre douleur de Jake et Marie. J’entendis le carillon de la porte du café retentirent, un client à cet heure ci ? C’était rare, souvent il venait entre midi et deux, ou le matin. Quand je leva la tête pour voir qui était ce fameux client, je constata que c’était l’homme qui m’avait observé beaucoup de fois ces derniers temps, je me demandais pourquoi il était venu ici, et surtout s’il m’avait suivit… Il s’approcha du comptoir ou j’étais puis s’installa en face de moi.

« Je voudrais un café au lait s’il te plait Kaythlin
- Euh tout de suite… Mais d’où sais-tu mon nom ?
- Je suis dans la même classe que toi, enfin j’étais puisque tu n’es plus revenu depuis trois mois, j’ai appris pour ton frère, désolé. »

Je ne rétorqua rien, c’était vrai que cela me faisait bizarre, quelqu’un de ma classe ? Qui voulais me parler en plus ? Je ne voyais pas ce que j’avais aussi d’exceptionnelle. Me dirigeant vers la cafetière pour lui préparer sa boisson, je le sentis bien son regard dans mon dos, décidément il aimait me regarder. Je revins avec son café au lait et le posa sur le comptoir en face de lui me pinçant la lèvre inférieur d’appréhension, car en plus il était au courant pour Will’, enfin c’était sur son avis d’obsèques était apparut dans les journaux, mais mes parents n’avaient jamais prévenus le lycée pour cela. Le jeune homme brun en face de moi, au regard d’un intense vert émeraude que j’avais pu constater repris la parole après une gorgée de son café.
« Enfaîte, j’ai oublié de me présenter, Mike.
- D’accord Mike, mais puis-je au moins savoir pourquoi tu me suis, enfin surtout pourquoi tu me regardes constamment dans la rue ?
- Simple raison, ton frère m’avait demandé que s’il lui arrivait quoi que ce soit je devais veiller sur mademoiselle sa sœur du nom de Kaythlin pour ne pas qu’elle fasse de bêtises… » Ajouta-t-il avait un sourire aux lèvres.
Non il y avait sûrement erreur, William n’avait jamais parlé à personne au lycée, enfin moi j’étais souvent présente. Ca y’est je m’en souvins, de temps à autres il disait sortir avec une personne quand il voulait prendre l’air, cet personne était-ce Mike ? Sans doute, mon interlocuteur me regarda toujours un sourire aux lèvres.
« Je pense qu’il n’aimerait pas te voir ainsi, qu’il préférait que tu sois au lycée, que tu te fasses des amies et que tu sortes de ton cocon dans lequel tu t’enfermes.
- Je ne crois pas, tu penses mal ! Je fais ce qui est bon pour notre petite sœur.
- Ecoute, je sais que par rapport à ce que m’a dit Will tes parents les responsabilités ce n’est pas trop cela, mais tu n’es pas obligée de tout faire ! Laisse de la part à eux et tu verras, ton frère n’aimerait vraiment pas voir ce que tu fais en ce moment…
- Laisse mon frère tranquille ! »

Je regardais ce nouveau venu une dernière fois, avant d’aller vers la réserve. Rentrant dans ce lieu privé que pour les employés, je m’adossa au mur un moment, regardant le plafond un moment avant de fermer les yeux et de laisser couler une larme ou deux… Je ne voulais pas qu’on parle de mon frère, je n’aimais pas cela, car cela faisait remonter trop de souvenir. Pourtant Mike avait raison sur un point… Tel que je connaissais Will il n’aimerait sans doute pas me voir en ce moment même entrain d’essayer de gagner de quoi faire vivre la famille, enfin surtout Emily, il préférait me voir sourire et rire comme je le faisais en sa compagnie… C’était vrai, depuis combien de temps je n’avais pas rit ? Je ne me rappelais même plus de la dernière fois. Je réfléchissais un bon moment, regardant toujours le plafond de la réserve, après tout Mike avait encore raison, ce n’était pas à moi de faire vivre la famille, c’était à mes parents même s’il était incapable. Puis, si je vois qu’ils ne seront pas capables de faire vivre Emily correctement, j’appellerais une assistante sociale pour qu’elle la place en famille d’accueil et j’irais la voir de temps à autres, je préférais souffrir seule avec ses deux incompétents que de la voir souffrir alors qu’elle est en bas âge. J’avais prise une décision, je reprendrais une vie d’adolescente normale. Je sortis de la réserve, mais il n’y avait plus personne dans le café, l’ami de mon défunt frère était à présent partit, j’avançais près du comptoir et j’y trouvais deux billets et un mot où était inscrit : « Je sais que tu feras le bon choix. » Et je pense qu’il a raison, encore une fois.

Le lendemain, j’avais pris les choses en main, j’avais enfin décidé après une mûr réfléxion qui avait duré toute la nuit de reprendre le chemin des études. C’est pour ce fait que je me leva aux aurores, mon réveil digital sonna à six heures trente, je l’éteignis puis alluma la radio où passait la chanson ²I’m in love with my guitar² de Alexz Johnson. La dernière fois que j’avais écouté la radio c’était avec mon frère aussi, quand un soir nous nous étions pris une soudaine envie de chanter, qu’est-ce que nous avions rit, jusqu'à ce que mon père hausse le ton, notre plaisir avait alors disparu. J’essayais de ne pas faire le moindre bruit, si je réveillais mes parents les conséquences seraient alors terribles. M’habillant vite fais d’un jean slim et d’une tunique par-dessus, j’enfila mes bottes puis jeta un coup d’œil vite fait dans un miroir. Je pris alors direction de la chambre de ma petite sœur après quelques minutes d’attention pour ma petite personne. J’avais pour but, de l’emmener chez une des ses camarades, bien entendue j’avais appelé la mère de la petite Amanda pour lui demander si je pouvais déposer Emily, elle avait accepté, ainsi ma petite sœur serait en sécurité loin des êtres ivrognes qui nous servait de parents. Je la réveilla avec douceur comme j’avais l’habitude de faire.

Le petit-déjeuner se passa sans trop de mal, Emily dormait encore à moitié, faut dire il n’était que sept heures quinze et elle avait l’habitude de se lever vers les huit heures, mais à présent cela serait pratiquement toujours ainsi. J’entendis des pas à l’étage, mes parents étaient déjà réveillé ? Il fallait faire vite, je ne les avaient point prévenus que j’allais de retour au lycée de Newcastle, pour la simple et bonne raison, quand je leurs avaient annoncé que j’arrêtais mes études, je me rappelle des paroles de mon père : « De toute façon tu es bonne à rien ! ». Quand on entend ce genre de parole on doute de soi. Il fallait faire vite, hors de question de les croisés, je vis qu’Emily terminait sa tartine à la pâte tartiner aux noisettes, cela tombait bien.
« Allez puce faut qu’on se presse, sinon je vais arriver en retard le temps de te déposer. Va mettre ton manteau et tes chaussures. »
Emily me regarda un petit moment encore le regard endormi avant de se lever et de prendre la direction du hall d’entrée. Je me pressa pour alors ramasser tout le petit-déjeuner, les miettes de pain à la poubelles et les bols dans le lave-vaisselle. Il ne fallait pas compter sur ma mère ou mon père pour la faire comme tout le reste du ménage c’était moi qui était de corvée. Après ce nettoyage dès plus rapides, j’entendis des crient encore à l’étage… A peine levés et ils se disputaient déjà, cela annonçait une bonne journée. Je rejoignis Emily, l’aidant a enfiler son cartable barbie sur ses épaules, puis, je mis ma veste beige et mes chaussures ainsi que mon sac en bandoulière. Lui prenant la main comme j’avais l’habitude de faire quand nous sortions tout deux, nous prîmes direction de la demeure de l’amie de ma sœur.

Les trottoirs étaient encore couvert de neige fraîche, je vis que Emily commençait de plus en plus à ouvrir les yeux, et je le voyais dans ses yeux, quelques pétillements de joie en sachant qu’elle allait voir son amie plutôt que prévu, cela faisait chaud au cœur. Après quelques minutes de marche dans la poudreuse blanche, nous nous retrouvions devant une maison… Très belle soit-elle, cela donnait vraiment un goût de bonheur. Je m’avança dans l’allée recouverte de flocons, puis frappa à la porte. Je vis une femme blonde, les yeux marrons m’ouvrir, avec cet air des plus réjouit, j’aurais tant voulu avoir une mère comme celle-ci…
« Bonjour Kaythlin ! Amanda n’est pas encore réveillée, j’espère que cela ne t’ennuie pas ?
- Non madame Stanford, je veux juste vous laissez Emily, car il faut que je me rende à mon lycée.
- Mais il n’y a vraiment aucun problème, je me ferais une joie de m’occuper de cette petite tête blonde angélique. Bonne journée Kaythlin.
- Merci, vous de même. »

Un sourire sur mon visage, je lui confia ma petite sœur, c’était sur en voyant un endroit pareil je savais que ma sœur était en sûreté, et la voir ainsi, un sourire aussi sur son visage d’ange, me rendait encore plus confiante. Je repris le chemin du lycée, les mains dans les poches de ma veste, je marchais silencieusement. Cela allait faire un choc à tous les élèves de ma classe de me revoir, mais je m’en contre fichait, il fallait que je fasses des études, William avait raison, il me connaissait parfaitement et je savais que si j’arrêtais définitivement, il en souffrirait de là où il me voyait. Plus j’avançais dans la rue de mon établissement, plus je le voyais apparaître, ces grandes battissent d’un ton beige, avec ses grandes fenêtres, les élèves au devant riaient, souriait, parlaient.

Marchant dans les couloirs de mon lycée, je prenais la direction de mon casier quand je sentis plusieurs regards se mettrent sur mon dos. Cela avait un côté envieux mais aussi gênant, envieux car on savait que l’on existait, et, gênant car cela rendait mal à l’aise d’être épiée de la tête aux pieds. J’ouvris mon casier qui portait le numéro quinze, normalement à côté de moi c’était celui de mon frère, mais je savais qu’à présent je ne le reverrais plus ouvert. Je posa mes livres en trop dans ce casier et quand je le referma, je sursauta à la vue de quelqu’un et mit ma main sur le cœur.
« Ne me fait plus une telle peur Mike ! »
L’homme brun devant moi rigola légèrement, avant de s’adosser contre le casier qui fût autre fois celui de William afin de me parler.
« Je savais que tu reviendrais.
- Oh et comment ?
- Tout simplement, car j’ai toujours eu de bon pressentiments. Alors tu es prêt pour recommencer à bien étudier ?
- Oui malgré que cela va être dur pour tout rattraper, j’ai quand même raté trois mois et si je veux avoir mon bac à la fin de l’année qui est quand même dans un trimestre… Je vais avoir du mal
- Et moi je dis heureusement que j’existes… Je vais tout te faire rattraper, après tout j’ai un très bon niveau ! »

Je rigola légèrement, c’était sûr c’était bien un ami de mon frère, il avait aussi ce don de me faire rire, chose que seul William arrivait à faire. Me tendant un bras galant pour que je le suive je ne put m’empêcher de le frapper gentiment sur le bras avant de murmurer que c’était pas la peine, puis nous prîmes direction de notre salle de classe d’histoire géographie… C’était sur cela faisait du bien de retrouver ces bonnes vieilles habitudes que j’avais avant d’arrêter les études. Marchant à côté de Mike, celui-ci me parla un peu de tout me disant qu’il me présenterais à sa bande d’amis d’où William faisait partit de temps à autres. Pourtant, j’imaginais mal Will être avec tant de monde, mon frère était quelqu’un de très silencieux. Cela me fit poser quelque question dans ma tête, mais ses pensées sortirent de mon esprit quand je rentrais dans la salle de classe, évidemment là aussi j’avais tout les regards qui se posaient sur moi…
« Bon retour parmi nous Mademoiselle Spencer. »
Evidemment le professeur ne pût s’empêcher de faire cette remarque. Je me plaça au fond de la classe, revenant à mes questions, malgré qu’en suivant le cours je regarda de temps à autres Mike… Je ne savais pas pourquoi, mais j’imaginais mal mon frère être ami avec quelqu’un comme lui, il était très mystérieux, voir trop à mon goût. Le cour d’histoire passa des plus lentement, c’était la première heure, mais j’avais au fond de moi une pointe d’excitation pour cette journée qui donnait lieu à mon renouveau.

La sonnerie marqua la fin de l’heure, rangeant mon classeur et mon livre d’histoire dans mon sac je me leva, à peine eus-je le temps de soulever mon regard que déjà Mike était devant moi un sourire aux lèvres… J’en fis un aussi mais peu convaincant.
« Tu viens, je vais te présenter au reste des autres comme nous avons une heure de permanence… »
J’acquiesçais en silence, je ne sais pas pourquoi, au fond de moi je n’étais pas très rassuré, comme si quelque chose me disait de ne pas suivre celui qui disait être l’ami de Will… Mais j’étais aventureuse, faut dire chaque matin où je me levais pour moi c’était une autre aventure qui commençait essayant d’éviter Jake et Marie. Alors que je me rendis dans la cour je vis deux filles et deux garçons, ceux que j’avais aperçu une semaine plutôt avec Mike dans la rue enneigé. Pourtant, la jeune fille rousse je la connaissais…
« Stacy ?! Oh mon dieu ! »
Je me jeta à son cou, quand j’avais emménagé ici c’était la personne qui m’avais aidé et on était devenu ami, puis on c’était perdu de vue… Cela faisait bizarre de la revoir ici, elle m’avait annoncé qu’elle partait à New York…
« Et les Etats Unis ?
- Mon père ne trouvait pas la ville à son goût alors il a décidé de revenir... »
Je souriais encore plus, une amie, ma meilleure amie pratiquement était la, je regardais les autres membres, ils avaient pour nom Justin, Kyle et pour finir Lucy… Mais quand je mon regard revins à ma meilleure amie, je vis quelque chose de différent dans ses yeux que quand je l’avais connu.. Un air de terreur.

Les journées passèrent et pour une fois je me sentis vivre… Mike et sa bande m’apportaient un bonheur que j’avais pas connus depuis longtemps. Les matinées étaient des plus radieuses et les températures redevenaient de saison malgré un fin vent frais. Mes éclats de rires s’intensifiaient de plus en plus malgré le fait que j’avais toujours un coup d’œil sur Stacy, elle aussi rigolait, mais c’était un rire sans âme. Son teint était des plus pâles, et elle qui raffolait des petits hauts où l’on voyait les bras portait toujours des pull à manches longues tirant continuellement ses manches. Il y aurait-il quelque chose que je ne savais point ? A mon avis oui… Dès que Mike la regardait elle fuyait son regard, un regard qui pourtant en disait long.

Alors que nous étions entrain de déjeuner, Stacy a mentionné une soudaine envie de prendre l’air, elle avait les yeux horriblement rouge, un rouge dont je ne connaissais pas la signification. C’était ainsi qu’après la fin des cours de mathématiques en fin d’après-midi que j’interpella mon amie a la fin du cours :
« Stacy ! »
La jeune fille se retourna, sans avoir l’air d’être contente de me voir… Pourquoi ? Avant nous étions inséparables, mais la, c’était étrange… Je l’avais vu depuis quelques jours repoussé tout le monde.
« Kaythlin… Je n’ai pas le temps…
- Mais je voulais juste savoir si tu allais bien…
- Oui bien sur, pourquoi une telle question ?
- Peut-être car tu as changé, avant tu étais toute joyeuse, pleine de vie, et la tu es terne.
- D’accord, alors juste une chose : Quitte la bande de Mike avant que tout dégénere. Ne fait pas comme William. »
Je ne compris pas ses dernières phrases… Qu’est ce qui c’était passé avec William ? Mike m’avait déclaré que c’était son meilleur ami, mais moi je l’avais rarement vu avec lui. Au contraire, je l’avais trouvé étrange, plus renfermé avant sa mort, ce qui me fit poser quelques questions dans ma petite tête. Je laissa Stacy partir, qui avait encore un regard vide, quand elle fut accosté par Justin, c’était étrange, son regard vide était un présent un regard de peur constant. Malgré le fait qu’il lui donna un baiser et lui prendre la main, je ne savais pas pourquoi, mais en tout cas c’était sur, quelque chose était étrange.

Cette nuit la, je dormis mal voyant toutes les heures du cadran de mon réveil défilés. Mes pensées étaient surtout basées sur la mort de mon frère, je doutais à présent que mon père l’avait tué. Pourquoi la vie était aussi compliquée ? Pourquoi avait-il fallu qu’il meurt en me laissant ? Me levant de mon lit, je sortit de ma chambre, passant devant la porte de la chambre des parents pour une fois le silence était a son comble. Main sur la poignet de porte, j’entrais dans la chambre qu’avait eu mon frère, rien n’avait changé… Peut-être trouverais-je un indice quelque part ? Regardant partout, je trouva dans un tiroir une photo, derrière était marqué : Bestfriend Forever. Sauf qu’il y avait quelque chose de bizarre, ils n’étaient pas cinq, mais deux… William, et quelqu’un que je ne connaissais pas, en gros, Mike avait menti, et je comprenais maintenant le regard effrayé de Stacy… Il fallait que je trouve absolument cette personne.

Le matin, cernes sous les yeux, j’étais a mon casier, rangeant mes livres quand soudain une voix me fit sursauter, et c’était la première fois que je ressentis cette envie de fuir a toute jambe…
« Eh princesse ! On t’attendais hier soir chez moi pour une petite fête improvisé… »
Quand je ferma mon casier, je vis Mike et son sourire qui en disait long… Je n’aimais plus sa compagnie, il avait fait quelque chose a mon frère, mais il ne fallait surtout pas qu’il se doute de quelque chose.
« Désolé, mais il fallait que je m’occupe de ma petite sœur…
- Dommage j’aurais bien aimé te voir chez moi… »

Je sentis son souffle chaud dans mon cou, c’était assez effrayant, il mit ses mains sur mes hanches mais je le repoussa d’un geste brusque. Pour qui se prenait-il ? De quel droit me touchait-il ainsi ? j’avais ainsi bien raison de me méfier. Il ne s’emporta pourtant pas, il avait toujours un sourire sur ses lèvres, me murmurant que je changerais d’avis et partant. Au loin je vis quelqu’un qui avait observé la scène, je l’avais déjà vu… Cette nuit sur cet photo, il était dans ma classe, je le reconnaissais à présent, un certain Edward. La sonnerie des cours retentit, je pris la direction du cours d’anglais, mes pensées trottant en tête. Assise, mon professeur pris la parole :
« Très bien, nous allons faire des groupes pour des exposés, manque de chance pour vous, c’est moi qui ai choisi les groupes. »
Je croisais les doigts pour pas être avec Kyle, je ne voulais plus être avec quelqu’un de la bande, excepté peut-être Stacy, elle avait l’air fragile.
« Kyle et Julie, Aaron et Lori, Edward et Kaythlin… »
Quand il prononça mon nom, je relevais la tête, j’étais avec Edward ? Le meilleur ami de mon frère ? Je me retourna vers lui, il m’observa et me gratifia un sourire… Il n’avait pas l’air inquiet. Le reste de l’heure nous étions par groupe, j’étais en face d’Edward, on se regardait mutuellement, mais nous nous parlions guère, a mon avis cela ne devait pas être simple. L’heure se passa dans un calme peu commun, pourtant le silence se brisa… Il venait de m’adresser la parole :
« Kaythlin tu peux me passer ton crayon s’il te plait ? »

J’avoues ce n’était pas de grandes paroles, mais toutes phrases étaient bonne à prendre. Relevant mon regard, je l’observa un bon moment, il avait les cheveux blonds, des yeux de couleurs amande, en gros il n’était pas mal. Je pris mon crayon et lui passa :
« Je peux te poser une question ? Tu étais bien ami avec Will ?
- Peut-être, enfin… soupira-t-il avant de reprendre, oui en effet, mais il est partit avec la bande que tu fréquentes du jour au lendemain… Il n’est jamais revenu.
- Cette bande tu la connais ?
- Oui, et une chose : Fuis !
- Pourquoi ? »
Il n’eût pas le temps de me répondre, que la sonnerie retentit et il partit reposant mon stylo. Décidément cette affaire me tracassait… Pourquoi tout le monde me disait de fuir ? C’était si dangereux que cela ?

Sortant du lycée, je vis Mike au loin, il me remarqua mais je préférais rentrer seul, cette histoire hantait mon esprit, pas question de me mettre en danger comme disait certaines personnes. William j’aurais tant besoin de tes lumières, savoir ce qui c’est passé. Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu m’as laissé avec ce mystère qu’est ta mort ? Le printemps arrivait, les arbres retrouvait leur couleur verte, et les oiseaux étaient revenus… Newcastle pouvait représenter une ville sublime, mais pour moi non. Une surprise m’attendait chez moi, rare que j’en avais. Main sur la porte, j’entrais dans la demeure familiale, et là mes parents m’attendaient dans le salon. Aucune bouteille en vue, étrange non ?
« Kaythlin on t’attendait. Nous avons quelque chose à t’annoncer ma mère et moi. »
La dernière fois que j’avais entendu ces paroles, j’avais douze ans, et ma mère était enceinte. Je n’espérais pas que cela recommence, pas un autre bébé, il y avait déjà assez de problème comme ça. Un divorce ? Cela ne m’étonnerais pas, mes parents avait bien trop été calme ces derniers jours pour que cela soit normal. Mes hypothèses mis de côté, je m’assis sur le canapé vert de la pièce et les regarda.
« Je vous écoute.
- Ta mère et moi, nous avons décidés d’arrêter de boire, on voit que sa te fais souffrir vu tes résultats scolaires qui sont en baisse, ainsi que Emily.
- C’est…vrai ? »
J’avais du mal à y croire, mes parents sobres, chose qui n’était pas arrivé depuis trois ans. Un rêve ? La réalité ?
« Oui, on te le promet... »

Quand ce que l’on a souhaité le plus arrive, on a souvent du mal à y croire. Cela faisait un mois que mes parents m’avait appris leur état de sobriété, et sincèrement je me croyais toujours dans un rêve. Mon père nous faisait rire aux éclats, avait retrouvé du travail, ma mère nous refaisait la cuisine d’autrefois… Je l’avoues les petits plats maison m’avait manqué, les pancakes le matin avec une grosse portion de nutella… Mes papilles étaient heureuses. Au lycée, Edward et moi on se rapprochait, j’aimais sa compagnie, mais le danger dans lequel je me trouvais me tracassait toujours, je n’en savais pas plus. Je passais mes soirées dans la chambre de William à trouver des indices, mais rien. Pourtant, tout me parut plus clair une fin de journée de lycée, après le cours de sport. Le professeur nous avait libérer plus tôt, moi, j’étais restée sur le terrain de basket ball, réfléchir. C’était mon lieu préféré, je me rappelais encore du dernier match de basket de William… Assise dans les gradins, je le regardais. Fermant les yeux je me rappelais de chaque image, et c’est la que je compris…

Un bruit se porte se fit derrière moi, ouvrant les yeux d’un coup, je me retourna et le vit… Celui dont je n’aimais pas croisé le regard, celui que je fuyais depuis un mois, Mike…
« Alors princesse… tu nous aimes plus ? »
Il se rapprochait, je le regarda, j’angoissais mais ne laissa rien paraître, après tout les meurtriers prenaient toujours un plaisir à regarder sa victime souffrir non ?
« Mike ! Tu sais j’ai pas eu beaucoup de temps ces dernières semaines !
- On t’as jamais appris à ne pas mentir ? »
Je n’eus pas le temps de faire un pas en arrière que je sentis sa main emprisonné mon poignet, une douleur me transperça, une brûlure a mon articulation se fit, il me tenait fortement, et vu son intention, il ne comptait pas me lâcher de sitôt.
« Arrête Mike ! Tu me fais mal !
- Je t’aime Kaythlin, tu es celle que je cherchais depuis longtemps… Il a fallu atteindre ton frère avant, mais c’est fait, rien ne pourra nous séparer. »

Je me croyais dans un film d’horreur, on ressent cette sensation d’aide nous envahir, vouloir courir en courant, s’enfuir disant que tout cela n’était qu’un mauvais rêve… Pourtant c’était la réalité. Je sentis son autre main effleurer ma joue, je tremblais, je ne pouvais plus le cacher qu’il me terrifiait. Il avait un sourire mesquin incrusté sur son visage, en le voyant la première fois je lui aurais donné le Bon Dieu sans confession, je m’étais trompé. Main descendit le long de mon cou, je ressentit ce souffle chaud, je frémis. Qu’est ce qui se passait ? D’habitude je pouvais me défendre, là non… J’étais comme hypnotisé par ces gestes, par ce regard perçant. C’est quand il passa sa main sous mon tee-shirt que je le repoussa vivement, un tel réflexe que sa main lâcha mon poignet.
« Dégage Mike ! Laisse moi !
- Tu crois que tu vas t’en tirer comme ça ?! »
Ce jeune homme se rapprocha une nouvelle fois, le regard montrant encore plus d’envie, sa me donnait envie de vomir, il croyait vraiment que j’allais l’aimer ?! J’entendis des pas, puis une ombre se fit apparaître.
« Qu’est ce qui se passe ici ?! »
Miracle ! Mon professeur de sport juste à temps, je ne put répondre que Mike déclara qu’il n’y avait rien, que j’avais eu un problème et qu’il avait essayé de m’aider… Il devait avoir fait du théâtre dans sa vie, puisque le professeur le crut. A peine avait-il finit que j’avais déjà filer, pas question de le croiser de nouveau. Je tremblais, j’avais peur, Mike, lui qui avait été si gentil au début, était enfaîte un détraqué… Stacy ? Elle devait subir leur petit jeu et c’était déjà trop tard. Je me sentait pas capable de rentrer chez moi, c’est pour ça que je pris la direction d’une rue que je commençais à connaître.

« Kaythlin ? Ca ne va pas ? »
Edward en face de moi, j’étais devant son domicile, tremblante comme une feuille… Je n’osais pas rentrer chez moi, mes parents poseraient pas mal de question et ils étaient assez bien en ce moment pour ne pas remettre des problèmes sur leur dos. Les larmes me montant aux yeux, je le regardais, jamais j’avais vu quelqu’un s’inquiéter pour moi ainsi… Sauf peut-être mon frère.
« Tu…tu avais raison pour Mike… »

A peine j’avais terminé ma phrase qu’il me laissa entrer. Sa maison était toujours aussi magique, une odeur que j’appréciais, ancienne mais cela remontait les souvenirs dans les esprits. Sa demeure était conviviale et c’est ce que j’appréciais. Je pris direction du salon, ou je m’installa, devant lui, toujours tremblante. Me servant une tasse de thé, cette substance délicieuse que sa mère savait si bien faire.
« Raconte moi tout… »
Je lui fit part de mon récit, le début de ma rencontre avec Mike, le comportement bizarre de mon frère avant sa mort, Stacy et sa transformation et enfin le passage du gymnase. Il m’écouta attentivement avant de m’expliquer.
« Tu as bien fait de venir ici, Mike te lâchera pas. Tu ferais mieux d’appeler tes parents, je pense que se serait préférable que tu dormes ici. Puis tu vois, William a été transporté dans leurs espèces de rituels. Enfaîte, Mike et sa bande se prennent pour des Dieux, absurde certes, mais ils y croient. Mike croit que tu es sa promise. Il élimine toutes les personnes trop proche de toi pour pouvoir t’atteindre.
- Tu veux dire que celui qui a…
- Oui c’est lui. »
J’avais du mal à y croire, ce n’était pas mon père le coupable, et moi qui croyait dur comme fer que c’était lui. Mike me voulait, coûte que coûte. Il fallait que je lui fasses croire que je l’aimais pour mieux l’atteindre.
Je dîna avec les parents d’Edward et ce dernier, la soirée se passa bien. Ma mère avait été un peu déçue que je ne rentre pas manger. C’est incroyable comme les personnes peuvent changer. Après un bon film, les films d’horreurs très peu pour moi surtout en ce moment, Edward me conduit à ma chambre, enfin la chambre des invités. Un vrai gentleman. Je resta un instant allongé sur le lit, essayant de dormir, sans y parvenir, le visage de Mike hantait mon esprit. Mon frère était mort de ses mains, et il n’était pas question qu’il recommence. Je me rappelais toujours de sa phrase : « Ton frère et moi nous étions amis », rien que d’y penser, j’avais envie de lui mettre un couteau entre les deux yeux. Je finis par m’endormir.

Je me réveilla en sursaut sur les coups de une heure du matin, un cauchemar reflétant la torture de mon frère avec Mike et l’orage résonnant dans la ville de Newcastle. Me levant, j’allais près de la fenêtre, la pluie tombait en trombe d’eau, les éclairs zébrait le ciel… Serait-ce un message de William m’annonçant sa colère ? Une chose est sur je n’allais pas me laisser faire. Je savais que je ne pourrais pas me rendormir ainsi, alors, j’ouvrit la porte de la chambre ou j’aurais du être dans les bras de Morphée. Je savais où était la chambre d’Edward malgré l’obscurité, que diraient ses parents ? Tant pis autant prendre le risque. Tapant trois petits coups à la porte, j’attendis cinq minutes avant que mon ami m’ouvre. Vêtu d’un simple caleçon, pas mal la musculature…
« Euh…Désolé, j’arrive pas à dormir, enfaîte, je veux pas dormir toute seule sa te dérange si… »
Je n’avais pas fini ma phrase qu’il fit un fin sourire me laissant entrer. Edward avait un cœur en or. Me faufilant dans ses draps il me rejoignit, passant ses bras autour de ma taille. Venant de Mike sa me gênait, mais de Edward du tout, au contraire je me sentais en sécurité. Ce qui était étonnant c’est que je m’endormis de suite, et je ne rêva pas de Mike, non je ne rêvais de rien.

Pourquoi ce réveil sonna ? Dormant profondément, j’avais changé de position, mon visage était tout près de celui de Edward, et à peine j’avais entendu cette sonnerie qu’en bougeant mes lèvres touchèrent les siennes. Il se réveilla à son tour, et à ma surprise, il ne fut pas mécontent, c’était plutôt le contraire…
« Eh bien ! J’ai toujours eu envie d’un réveil comme cela ! »
Il sourit, avant de reposer ses lèvres sur les miennes… Une sensation agréable, mais à ce moment là je repensa à ses paroles d’hier… Mike me voulait à lui seul. J’allais devoir me débrouiller, mais une chose était sur, il ,ne toucherait pas à un seul cheveux d’Edward.

Chapitre 6
Enfin je vivais du bonheur, la dernière fois que j’avais déclaré cela tout c’était transformé en véritable cauchemar. C’était le mois de juin, les températures étaient caniculaires. A ma grande surprise Mike avait arrêté de me suivre. Pourtant, tout n’était pas fini, loin de là. Dans le parc de Newcastle, main dans la main en compagnie de mon petit ami Edward, depuis bientôt trois mois, je profitais de chaque rayon de soleil. Les yeux fermés j’entendis la voix de ce dernier :
« Tu es prête pour le bal de promo ? »
Ce bal, je l’avais complètement oublié ! Le bal de promo était une soirée où tout les élèves de terminale se réunissait pour fêter leur remise de diplôme. J’ouvris les yeux, posant mon regard sur lui, je vis ses yeux étincelés, c’était rare. Certes je voulais aller avec lui, mais il y avait encore ce problème avec Mike à régler, et je savais exactement comment m’y prendre.
« Je veux bien, mais avant il faut que je fasse croire à Mike que j’y vais avec lui, d’un moyen ou d’un autre je saurais le contredire à la fin, et on pourra être tout les deux sur la piste de danse. »Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que je repris avant de déposer un baiser sur ses lèvres :
« Viens me chercher à dix-neuf heures. »

Au lycée, tout le monde ne parlait plus que de ça, les filles se confiait quelle robe et avec qui elle allait, les garçons se vantaient de leurs conquêtes. En gros nous étions bien en fin d’année scolaire. Les premières et les secondes bouillonnaient de rage de leurs côtés, déçue qu’ils ne pouvaient pas venir. Dans les couloirs du lycée, un léger air de vacances flottait dans l’air, des banderoles étaient accrochés dévoilant des : « Félicitations aux dernières années », « Bonnes vacances ! ». Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je vis au loin Mike en compagnie de Kyle, je ne pus lire sur leurs lèvres pourtant ils avaient des sourires que je n’aimais pas. Je ne pouvais plus reculer, il fallait que Mike croit qu’il pouvait venir avec moi à cette soirée, je ne savais pas encore pour la suite, mais je trouverais bien après tout. Avançant, tenant mon sac en bandoulière fermement, Kyle me vit et partit.
« Hey Mike. »
Celui-ci se retourna, surprit, a croire que le fait que je l’ai repoussé avait refroidi ses hormones en transe…
« Kaythlin, je voulais te voir je me demandais…
- Tu veux bien venir avec moi au bal de promo ?
- Euh…euh…oui bien sûr ! je viens te chercher à dix neuf heures ?
- Plutôt dix huit heures quarante… »
Quand je modifia l’heure, il parut encore plus content, dévoilant un sourire… Ah ce sourire ! J’aimerais bien lui faire ravaler. Ne le laissant rien rajouter, je continua mon chemin. Quel galère maintenant je savais qu’il devait fantasmer, il fallait vraiment trouver un moyen ou autres de me sortir de ce pétrin. Edward m’attendait à quelques pas, mais je ne le regarda pas, il comprendrait sans doute que c’était mieux pour lui que Mike ne nous voient pas.

Mes parents étaient heureux, jamais je ne les avaient vu comme cela, trois mois, trois mois que plus aucune bouteille d’alcool traînait dans les parages. Ma petite sœur avait grandit c’était incroyable et ses cheveux blonds avaient poussés. Le dîner était silencieux, on entendit pratiquement que les bruits des couteaux et fourchettes quand une petite voix se fit :
« Maman, pourquoi Kaythlin fait des bisous à Edward et que moi je n'ai pas le droit d’en faire à papa ? »
Mon père éclata de rire, que je suivit. Ma sœur cadette se mettait en tête que papa c’était son amoureux et que plus tard elle se marierait avec lui. Ma mère sourit, posant ses couverts et la regardant :
« Parce que ta sœur est très bizarre… »
Je fis un « Ehhh », puis on rigola tous, depuis quelques temps aucune dispute n’éclatait, tout était dans la joie et la bonne humeur… Pratiquement, si seulement William était parmi nous. Dans ma chambre, je regarda la robe que j’avais acheté espérant qu’elle plaise a Edward, elle était bleu nuit, longue, simple, comme je les aimais. Ma mère m’en avait fait cadeau, disant que c’était toute rôle d’une mère d’offrir la robe du bal de promo à sa fille. Le bal de promo était dans deux jours, et j’avais hâte d’être dans les bras de Edward ce soir là, pour ce qui était de Mike je lui expliquerait tout, simple et efficace à la fois. Pourquoi me prenait-il pour sa promise ? On ne se connaissait même pas…

Le lendemain au lycée, c’était une journée dès plus tranquille malgré le fait que Mike me lançait des sourires et des faux baiser, ce qui de loin agaçait mon petit ami et je le ressentis. Ne regardant pas où je marchais, en allant à mon corps de sciences je bouscula une personne que je ne reconnus pas de suite.
« Pardon »
A peine j’avais relevé mes yeux vers la personne que je faillis avoir un arrêt cardiaque, ce visage que j’avais pourtant connus me paraissait étranger… Des hématomes, des plaies à peine cicatriser, non cela ne pouvait pas être la personne que je pensais, et pourtant si c’était elle… Stacy…
« Mon dieu Stacy qu’est ce qui t’es arrivée ?
- Je suis tombée dans les escaliers. »
La jeune fille avait terminée sa phrase, je ne put m’empêcher de rajouter quelque chose qu’elle partit vite fait. Quand on tombait dans les escaliers on ne se faisait pas des plaies aussi grave, quelque chose de grave se produisait sous mes yeux sans qu’en même temps je m’en rendes compte.

La fin d’après-midi sonna, je sortis de l’établissement, mais je sentis une main me retenir par le bras et m’attirer derrière le lycée… Non pas encore, pas Mike. Quand je me retourna je vis ce visage que j’aimais temps.
« Edward ! J’ai eu peur !
- Excuse moi mais tu me manquais énormément. »
Il posa ses lèvres que les miennes, je savoura ce baiser, malgré que le baiser avait une sensation agréable, je ne me rendis pas compte que Mike avait vu cette action, et que de loin dans ses yeux une expression de rage avait apparu. Après tout, je l’avais trahi, mais je ne le savais point.

Ca y’est, nous y étions, le soir du bal de promo. Le lycée nous avait donné notre jour de repos. Moi, j’avais passé ma journée à demander à ma mère comment me coiffer, comme me maquiller, quelles chaussures mettre avec ma robe. Des questions à faire perdre la tête à n’importe qui. Mon après-midi se passa surtout dans la salle de bain, niveau eau chaude, je plaignais celui qui prendrait sa douche le soir même. J’étais heureuse, rien ne pouvait m’enlever ce bonheur que je connaissais. La sonnette de la porte retentit à dix huit heures quarante précise… Mike, les explications allaient commencé.
« Je vais ouvrir ! »
Descendant à toute vitesse avant même que mes parents se lèvent, j’étais prête pour Edward qui allait arriver d’ici vingt minutes. Ouvrant la porte je vis Mike, sans costume, sans rien.
« Mike, mais tu n’es pas prêt ?
- Arrête de plaisanter, je sais tout ! Tu m’as manipulé !
- Mais enfin de quoi tu parles ?!
- ARRETE J’AI DIT ! »
Je ne pus reprendre parole, qu’il pointa une arme à feu sur moi. J’étais tétanisée, je devais mis faire je n’étais pas faites pour connaître le bonheur.
« Sois tu es à moi, sois tu es à personne ! »
Nos paroles étaient tellement secs, et haute que mon père arriva dans le hall
« Mais qu’est ce qui se pa… » Il ne termina pas sa phrase qu’il voyait l’arme pointé sur moi, la rage de Mike dans les yeux. « Lâchez cette arme ! »

Facile à dire, je savais que j’étais encore mal au point, mon regard se focalisa sur l’horloge ancienne que nous avions, dix huit heures cinquante… Dix minutes que j’avais cette arme. Ma mère arriva à son tour, devant la scène, elle resta sans voix, à sa place. Nous étions trois face à lui, si on se jetait sur lui ensemble nous pouvions le désarmer et la police se chargerait du reste, mais qui irait le premier ? Il serait capable de tirer.
« Je t’aime Kaythlin…
- Moi pas ! Tu as tué William !
- Oui, mais c’était pour toi »
Je m’approchais pour le frapper après ses paroles, larmes aux yeux, mais j’entendis le déclic de l’arme et j’arrêta, je n’étais pas capable, j’étais une lâche. Mes parents avaient entendu, le tueur de leur fils. L’arme était toujours pointé sur moi, mes parents s’approchèrent du jeune homme.

Soudain, le coup partit… Mike avait tiré.

Je fermis les yeux, attendant l’impact de la balle dans mon corps. Rien… Je ne ressentit rien, ni douleur, ni liquide sortant de mon corps. Ouvrant les yeux, j’entendis le hurlement de ma mère, me retournant directement, je vis mon père allongé, du sang sortant de sa poitrine… les yeux clos, ma mère au-dessus de lui le tenant dans ses bras, pleurant à chaudes larmes.
« NON ! »
Hurlant, je me dirigea vers lui, murmurant « papa » plusieurs fois, avant de me relever et de regarder Mike droit dans les yeux, il souriait de satisfaction ? J’aurais honte à sa place. Une ombre se fit derrière lui, au fur et à mesure des secondes qui passaient, je découvris ses yeux, son visage d’ange sortant du pénombre… Non pas lui ! Je ne voulais pas le perdre… Je pleurais sans m’en rendre compte, cette soirée était la soirée des cauchemars pour n’importe qui. Avant que j’ai pu ouvrir la bouche, Edward c’était jeté sur Mike. Tout deux se battant, la scène dont je ne voulais pas voir. Ma mère appelant les secours pour mon père qui n’avait pas encore rendu son dernier souffle… Un autre coup retentit.

Un coup du revolver de Mike avait éclater, me retournant de nouveau, je vis Edward les yeux grands ouverts.
« EDWARD ! »
Accourant vers lui, le vis cligné des yeux puis lâcher Mike, qui tomba raide mort sur le sol du hall d’entrée, les yeux ouvert de rage. L’arme du crime tomba à côté de lui. Edward me prit dans ses bras, mes larmes ruisselantes sur les joues, ma robe de bal tâché de sang, celui de mon père.
« C’est fini Kaythlin…c’est fini. »
Les secours arrivaient à toute hâte, embarquant mon père dans une ambulance, les policiers firent à leurs tout une apparition, posant des questions, puis emportant le corps de Mike. Je me sentis vide, sans âme.

Le bal avait commencé, Edward et moi nous n’étions pas… Les murs blancs de l’hôpital avait un aspect horribles, ma mère était au bord de la crise de nerf, assise sur une siège elle pleura comme je ne l’avais jamais vu pleurer. Mon père était sérieusement blessé, une balle en pleine poitrine tirée par Mike. Edward me garda dans ses bras, Emily avait été déposé chez mon oncle. On dit souvent qu’il ne faut pas être pessimiste, mais moi l’optimisme n’existait pas en ce moment même. Les minutes étaient interminables depuis que les chirurgiens avaient emmené mon père au bloc opératoire. Je jouais avec mes mains comme je le faisais tout le temps quand j’étais angoissée, puis ma mère parla :
« Kaythlin, va donc au bal de promo, c’est le seul que tu auras de toute ta vie.
- Maman ! Hors de question que je partes, tout cela est de ma faute…
- Ne dis pas de bêtises ! »
Tout était de ma faute, si je n’avais pas joué avec Mike, si je ne l’avais pas rencontrer, mon père serait là, avec nous.

A force d’attendre, je m’étais endormi dans les bras d’Edward, mes rêves apaisèrent mon esprit. Pourtant ses rêves s’envolèrent très vite quand je sentis quelqu’un me secoué. Ouvrant un œil, puis l’autre, je retrouva la vision des murs blancs de l’hôpital, mais ce qui me frappa l’esprit est la vision de ma mère. C’était elle qui m’avait réveillé, elle était en larmes, me regardant et balbutiant :
« Ton…ton père est…décédé. »
Un gros coup de poignard en plein cœur… Non c’était impossible, mon père ne pouvait pas mourir, il ne pouvait pas me laisser. Je sentis les mains de Edward entourée mon corps comme pour me réconforté. A droite, ma petite sœur encore entrain de dormir, si seulement elle savait… Une nouvelle tragédie avait frappée ma famille…

Les jours qui suivirent, j’aida ma mère dans le tri des objets de mon père. Ce que je redoutais le plus c’était l’enterrement, Edward le voyait bien, j’étais devenu très silencieuse…
« Je te le répète ! Ce n’est pas de ta faute ! »
Nous étions dans ma chambre, j’étais allongé sur mon lit a regardé le plafond comme toujours depuis la mort de mon père. Cette phrase je l’entendais tout les jours, de Edward ou de ma mère. Des cernes creusés sous les yeux, je ne dormais plus depuis ce décès, quand je fermais les yeux je revoyais l’image de mon père ensanglanter par la balle qu’avait tirée Mike. Je sentis mon petit-ami me rejoindre sur mon lit, sentant ses mains se poser autour de ma taille, je me retourna vers lui, et inhala son parfum. Toutes mes pensées négatives disparurent. Depuis quelques temps, Edward restait chez moi, ma mère l’avait pris en sympathie et savait qu’il tenait beaucoup dans mon cœur. Levant la tête vers lui je m’embrassais comme je ne l’avais jamais embrassé, un moment de tendresse que je savourais. Les minutes passèrent, je me sentais toujours aussi bien. Le souffle chaud d’Edward dans ma nuque me donna des frissons, frissons non-désagréable. Cette nuit là, je dormis dans ses bras et toutes mes cauchemars ne fut plus important.

L’enterrement se fut dans le comité intime… Pas beaucoup de monde c’était présenté, mais on savait les volontés de mon père, il n’aurait jamais voulu une grande cérémonie. Nous étions tous devant sa tombe, ma mère et ma sœur partirent en premier. Edward et moi restâmes devant, à côté était la tombe de William. Je déposa une fleur sur celle de William et sur celle de mon père.
« On ne vous oubliera pas. »

Cinq ans plus tard,

« Maman ! Maman ! »
Un petit garçon aux cheveux blonds surgit dans le salon de l’appartement, allant tout de suite dans les jambes de sa mère. J’avais grandis depuis cinq ans, depuis ce fameux jours du décès de mon père, tout avait changé dans ma vie. Rappelez vous le soir où j’étais dans les bras de Edward, un jour avant l’enterrement, cette nuit la je tomba enceinte… Ce merveilleux petit garçon c’est mon fils, William. Nous avons rendu hommage à mon frère en lui donnant ce prénom.
« Qu’est ce qu’il y a ?
- Papa il rentre quand ? Je lui ai fait un beau dessin ! »
Je n’eut pas le temps dé répondre que justement, la porte de l’appartement s’ouvrit.
« Papa ! Papa !
- Eh boy!”
Edward pris son fils dans ses bras, je les regardait en souriant. Quand je lui avais annoncé ma grossesse, il avait pris peur, on avait été séparé pendant un mois… Sauf qu’on c’était vite rendu compte qu’on ne pouvait vivre l’un sans l’autre.
A présent, je vivais à Londres avec ma nouvelle famille, je rendais visite souvent à ma mère et a ma petite sœur, Edward et moi on se rendait souvent sur les tombes de William et de mon père. J’avais une vie, et à présent j’avais cicatrisé les plaies du passé…
Rien, n’y personne ne pourra m’enlever le bonheur que je ressens à présent.